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#UnfairAndLovely: Le meilleur des pieds de nez à une crème pour s'éclaircir la peau

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RÉSEAUX SOCIAUX - Trois étudiantes de l'Université du Texas, une Afro-américaine et deux sœurs originaires du Sri Lanka, ont lancé sur le web "Unfair and lovely" ("mat et joli" en français), une campagne contre cette tendance à dévaloriser les femmes noires au profit de celles au teint plus clair.

Le nom de la campagne s'inspire de "Fair & Lovely", une crème éclaircissante fabriquée et distribuée par l'entreprise Hindustan Unilever en Inde, en Indonésie, au Sri Lanka, en Thaïlande et dans d'autres pays du sud de l'Asie.

Le blanchiment de la peau est une pratique courante en Inde où le standard de beauté prédominant est un modèle de beauté blanc. La plupart des acteurs de films bollywoodiens ont la peau claire et les spots publicitaires pour crèmes et autres produits de beauté éclaircissants pullulent.

Par la suite, l'Afro-américaine Pax Jones a photographié les deux sœurs, Mirusha et Yanusha Yogarajah, ce qui a valu à la campagne de devenir virale. À tel point que les trois étudiantes ont décidé de lancer le hashtag "Unfairandlovely" sur les réseaux sociaux.

D'autres femmes, originaires du sud de l'Asie ou d'ailleurs, sont ainsi invitées à poster des photos d'elles, sur Twitter, Facebook ou Instagram, accompagnées du hashtag "Unfairandlovely" pour témoigner contre le colorisme et combattre l'idée selon laquelle les femmes noires seraient inférieures aux femmes claires.

"Growing up, I never felt like my skin color was inferior. I was actually proud of my gold-skin times. Knowing how much gold is valued in India But as I grew up, I realized that so many of my friends were using skin lightening products especially their under arms. I was made to feel like it is wrong if you don't shave+have dark underarm skin tone at the age of 12. I saw parents teaching their kids that. I saw so many advertisements, South Indian movies showcasing white as beautiful, classy. Meaning that dark skinned people were from 'kuppam' or slums. Never feeling represented in the Indian media even when I am an Indian. We are not born with a preference for a skin color but society imposes it so much that some cave into this unrealistic expectation." -@rachellechandraan #reclaimthebindi x #unfairandlovely | #reclaimthebindiweek

Une photo publiée par Unfair & Lovely (@unfairandlovely_) le





"When I was younger I used to believe that I was less than girls that were lighter skinned than I. I believed and accepted that I was less worthy of love because for some reason being darker meant being less beautiful. It was and currently still is (for some ridiculous reason) an unwritten standard. I appreciate that not all people believe that. But people, people from my own race and culture, my own relatives, would ask if I had been in the sun because I have grown a shade darker or would tell me to use tumeric to "lighten my skin tone" or to "get a glow". They would tell me to use creams like fair and lovely ( ). Heck, one of my family members even bought me a skin lightening cream that was so strong and contained chemicals which messed up my skin. I was 15 years old. The worrying thing, was that that kind of cream could be readily purchased from a pharmacy in most South-Asian countries. Even today. The leading heroines that I watched in Tamil movies were nowhere close to my shade and I felt like people my shade were under-represented. As I grew older I started listening to my own thoughts more and questioning why things were the way they were. Things like: Why does my skin shade affect how people see me? Why do I believe that if I was white or lighter skinned, people would like me more? Why aren't there people of my race and skin shade being represented out there in the media? Why does white-washing still occur in Western AND Eastern media? Now, years later, I am at the point where I am starting to believe that I am blessed to be this way. I am unique and different. Yes, people with my complexion or of my race, are seriously under represented in the media but just because I'm not like the women in the magazines or the movies, it does not mean I'm not beautiful. Just because my body, nose, eyes or hair isn't like theirs doesn't mean I am less beautiful. I am proud of my ancestral roots and the genes I've gained from them to make me look this way. I love my dark definitive features that you don't see in the media often. And finally, I am starting to learn to accept and love myself." - @sazoos #unfairandlovely

Une photo publiée par Unfair & Lovely (@unfairandlovely_) le




Deux témoignages sur Instagram.






#unfairandlovely | art by @prettymuchkavi

Une photo publiée par Unfair & Lovely (@unfairandlovely_) le







"Pour beaucoup, je ne suis pas acceptable et ça me va".





"Peu importe ton teint, tu es belle. Alors #UNFAIRANDLOVELY. Je m'aime comme je suis."





"Ma couleur de peau est considérée comme étant noire. C'est absurde quand on pense à la multitude couleurs que donne à voir l'humanité."


La campagne, "Unfair and lovely" commence déjà à dépasser le cercle des internautes originaires du sud de l'Asie. C'est que la problématique du blanchiment, véritable fléau sanitaire, touche de nombreuses communautés.

C'est le cas aux États-Unis, au sein de la communauté afro-américaine, dans plusieurs pays d'Afrique de l'ouest et centrale, et donc, par extension, en Europe, au sein des communautés africaines.




"Toutes les femmes noires et jolies, prenez une photo et soutenez nos sœurs du sud de l'Asie".


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HuffPost Talk #3: Momo Bousfiha, nouvelle star du stand-up? (VIDÉO)

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HUFFPOST TALK - En dix ans, Momo Bousfiha a réussi à s'imposer comme une figure incontournable du paysage radiophonique marocain. Celui dont la voix réveille tous les matins les auditeurs de la station Hit Radio a décidé de tenter l'expérience du stand-up. La première de son one-man-show "Binatna" s'est jouée à guichet fermé à Paris le 22 février dernier, en présence de Gad Elmaleh. L'animateur star revient pour le HuffPost Talk sur sa passion pour l'humour, son expérience à la radio et ses rêves de télévision. Interview.

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Quand le Maroc et la Méditerranée s'invitent à la Fashion Week de Paris

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De notre correspondante à Paris

MODE - La Fashion Week de Paris vient de se terminer, emportant avec elle son flot de nouvelles créations vestimentaires pour l’automne-hiver 2016-2017. Le HuffPost Maroc est parti à la recherche des fragments du Maroc, et des styles de l’Afrique du Nord et du bassin méditerranéen au cœur de ce carrefour international de la mode, prescripteur des nouvelles tendances.

Dès le premier jour de la Fashion Week Paris mardi 1er mars, Liselore Frowlin, lauréate du Festival de Mode et de Photographie Hyères 2015, annonce la couleur en faisant défiler un look vert et rouge, comme un rappel du drapeau marocain. Un bon présage…

liselore frowlin
Echarpe extra large à pois optique en laine mérinos vert et rouge

La saison automne hiver 2016-2017 sonne la fin de la mini cintrée. A quelques rares exceptions près, les robes et les jupes de la prochaine saison s’allongent pour descendre en dessous du genou, à mi-mollets (plus moderne encore) ou même aux talons, dans un revival seventies ou, plus simplement, pour une tenue de soirée. Nous en conviendrons toutes et tous: cette tendance est plus praticable pour les Marocaines mais aussi pour les Occidentales, lassées d'une féminité toute en jambes qui sied mieux aux adolescentes.

Si l’allure est assagie, simplifiée d’une certaine façon, elle gagne en féminité. Et c’est sans doute dans la forme du caftan marocain, summum de l’habit pratique, à dimension internationale et à l’esthétique multiple, que les créateurs et marques ont puisé une part de leur inspiration. Car, à observer de près, quels sont les "must" de la saison future? Silhouette droite, ample, confortable, sans col (ou rond), manches couvrantes, ouverture facile et taille marquée par une large ceinture… N’y a-t-il pas là les signes modernes du costume d’apparat, de la djellaba ou du bournous?

lemaire hermes claire
Copyright: Pixel Formula

Quant au plus parisien des stylistes américains, Rick Owens, il offre une vision personnelle du nomadisme urbain en adaptant librement les tenues des Berbères du haut Atlas. Emmitouflées dans des modèles savamment drapés, ses mannequins défilent comme si elles ne pouvaient jamais se poser, s’arrêter, se sédentariser…

rick owens

Christophe Guillarmé, électron libre de la mode parisienne, connu au Maroc pour ses shows aux Fashions Weeks de Marrakech et Casablanca et pour le vestiaire qu’il met à la disposition des VIP au Festival international du film de Marrakech (FIFM), est lui aussi inspiré par le Maroc. Il revisite la gandoura en version courte et donc sexy. La comédienne et réalisatrice Saïda Jawad a visiblement apprécié la performance. "Ce que j’aime chez Christophe Guillarmé, nous confie-t-elle en front row, c’est qu’il ose!".

christophe guillarme
Christophe Guillarmé en compagnie de Saïda Jawad/Aïda Touihri, Saïda Jawad, Laurence Roustandjee.

Le mélange de matières (dentelles, mousseline…), couleurs, imprimés et brillances (lamés, paillettes, velours frappés chatoyants…), typique du goût maghrébin, a véritablement envouté les podiums parisiens et réfréné les tentations austères du "less is more". Dans cette mouvance, citons les robes Lanvin (mixtes de dentelles argentées), le pantalon façon sarouel scintillant d’Ann Demeulemeester ou encore la cape qui ouvre le défilé de Pascal Millet. Pièce maîtresse de la collection, le final de Louis Vuitton est une robe dont le plastron en paillettes brodées est l’illustration mode d’un motif de tapis persan.

pascal millet louis vuitton

La Maison Christian Dior, emblème du chic parisien, ose une robe brodée à effet brillants tout en jouant sur des yeux charbonneux qui évoquent le maquillage au khôl. Quant à l’accumulation de sautoirs qui orne les robes Chanel, dessinées par Karl Lagerfeld, elle fait revivre l’abondance des parures traditionnelles, jusqu’à utiliser le fameux œil bleu de Fatima (Nazar Boncuk), célèbre chez les Turcs.

dior chanel
1ère photo: Robe brodée en soie bleue encre sur haut zippé en satin noir (Dior)

Alexis Mabille surfe lui aussi sur l’œil "contre le mauvais œil" avec un collier rond en agate bleue et développe un imprimé rayé que nous pouvons visuellement associer aux capes en laine du groupe d’Aït Hadiddou de la fraction des Aït Brahim.

alexis mabille
Copyright: Dominique Maitre

Au jeu des références, il faut saluer le formidable élan des Libanais qui ont su s’imposer sur la scène parisienne. Élie Saab, premier du genre, dévoile une allure gipsy, que nous pourrions qualifier de "Chaabi Chic", eu égard au nouveau lifestyle à la mode au Maroc et en Tunisie.

(L'article continue sous le diaporama)



Lors d’une présentation au Plaza Athénée, Zuhair Murad casse les codes en mixant mousseline pailletée et blouson noir. Enfin, Georges Hobeika a une approche subtile, presque nippone, avec des broderies florales faites main, minimales, ultra délicates. L’esprit babouche se retrouve dans ses mocassins à brides.

zuhair murad georges hobeika

Quid de la présence des marques marocaines?

Le seul à avoir osé se mesurer à ce challenge est Fahaid Sanober, pakistano-marocain, originaire d’Oujda. Son thème? "Bonnie and Clyde: un hiver à Miami".

fahaid sanober
Fahaid Sanober en compagnie de l’humoriste Claudia Tagbo

Mais c’est dans les salons professionnels que les marques marocaines se frayent un chemin honorable vers les acheteurs internationaux. Exposante au salon international des créateurs de mode Tranoï Carrousel du Louvre, dont la direction artistique est assurée par Armand Hadida, natif du Maroc, la marque En Shalla commercialise des sacs en cuir souple frangé, travaillé dans l’extension marrakchi de la Tannerie Mégisserie française de la Molière.

en challah

Les écharpes Léo Atlante (Marrakech), dont les points de broderie (le Randa et le point de Fès) sont issus de la tradition, exposent au salon des accessoires de mode Première Classe Cambon, dans la légendaire rue de la boutique Chanel.

leo atlante
Christophe Blateau et Manu Anessi

En même temps que 100 Escales, un projet dirigé par Emile Kremer. Cette ex-journaliste a choisi de mettre à l’honneur le précieux savoir-faire et l’identité créative des artisans, situés entre Marrakech et Agadir (notamment ceux de Tafraout), à travers une sélection de sacs en cuir brodé, paniers en osier et cuir tressé ou couvertures vintages de l’Atlas… Des articles ciblés pour toucher une clientèle citadine, friande d’art traditionnel.

100 escales

Et puisqu’il est question d’art, concluons cette promenade narrative au cœur de la Fashion Week de Paris par une soirée à la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent qui consacre (fait inédit) une exposition aux robes sculpturales de Noureddine Amir. La magnifique mise en scène et la force des modèles montrent le potentiel réel des créateurs marocains. L’ouverture simultanée des musées Yves Saint Laurent à Paris et à Marrakech, à l’automne 2017, sera sans aucun doute le meilleur garant de cette (ef)fusion entre le Maroc et la France.

noureddine amie

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Maroc: Deux tennismen italiens soupçonnés d'avoir truqué un match lors d'un tournoi à Mohammédia

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SPORT - Le tennis italien est au coeur d'une polémique. Deux joueurs sont soupçonnés d'avoir truqué un match lors d'un tournoi Challenger en octobre 2015 à Mohammédia.

Le procureur fédéral de la Fédération italienne de tennis (FIT) a annoncé vendredi 11 mars qu'une enquête était en cours visant les joueurs Marco Cecchinato et Riccardo Accardi, déférés devant la Justice.

Le premier, 82e joueur mondial au moment des faits, avait remporté facilement les deux premiers matchs lors du tournoi de Mohammédia avant de perdre (6-1, 6-4) en quart de finale face au polonais Kamil Majchrzak, pourtant classé 338e.

"Des flux de paris inhabituels ont été relevés autour de ce match, ce qui a abouti à la décision de la Fédération italienne de tennis", indique l'AFP. "La date de l'audience disciplinaire n'a pas encore été fixée et une procédure pénale devrait suivre."

Riccardo Accardi, joueur au niveau national et ami de Cecchinato, aurait participé au trucage du match.

LIRE AUSSI: Younès El Aynaoui, Hicham Arazi, Karim Alami... Il était une fois, le tennis marocain à Roland Garros





Entre Sidi Bel-Abbès et Bouya Omar, survivances de la Zaouia au 21e siècle (REPORTAGE)

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REPORTAGE - L'une constitue un exemple d'économie solidaire, l'autre un mausolée-asile décrié. Leur point en commun est d'avoir servi une tradition, de manière ininterrompue, de leur création à nos jours.

Dans la médina travaillée par la confrontation des imaginaires, il est des espaces dont le confinement préserve dans un ailleurs que ni les vicissitudes de l'histoire, ni les changements en cours ne transgressent. Au nord de Bab Taghzout, loin du Marrakech tapageur, le marcheur peut, s'il le souhaite, suivre un chemin de quiétude jusqu'à la Zaouia de Sidi Bel Abbès.

A l'extérieur de l'édifice, une cour que ni les aller-retours des usagers, ni la polymorphie des usages -tour à tour espace de rencontre, de séchage du linge ou terrain de foot- ne semblent affecter en profondeur, et qui reste une zone tampon entre l'espace public et celui, confessionnel, de la Zaouia et de la mosquée. Un seuil d'accès au sacré.

Carrelée avec parcimonie et austérité, fissures cimentées à la va-vite, la cour spacieuse ne présente, en elle-même, aucun intérêt. Sa quiétude que rien n'altère, loin des clameurs de la médina, la sobriété chromatique des murs, l'ouverture de la cour sur le ciel, ce qui tranche avec les ruelles sombres de l'ancienne ville, participent à en faire un lieu à mi-chemin du sacré et du profane.

S'y ajoute la présence d'aveugles. La cécité, écrivait Elias Canetti dans Auto-da-fé, "permet à des choses une coexistence qui serait impossible si ces choses pouvaient se voir. Elle permet de s'arracher au temps quand on n'est pas capable de se mesurer à lui. (...) Pour s'échapper au temps, qui est une continuité, il n'y a qu'un seul moyen: en fermant les yeux par intervalles, on le réduit en ces fragments qui sont ce que nous connaissons de lui".

Des années plus tard, dans Les Voix de Marrakech, l'écrivain décrivit longuement les aveugles de la ville, "Saints de la répétition", selon lui, répétant inlassablement "Allah ! Allah ! Allah".

L'incantation le poursuivra jusqu'à Londres, où, raconte-t-il, il s'affaira, assis dans un coin de sa chambre, les yeux fermés et les jambes croisées, à répéter lui aussi "Allah ! Allah ! Allah !".

Ces aveugles ont de tout temps été associés à la Zaouia, où ils psalmodient Coran et chants. Tantôt d'une voix mélancolique et monocorde, tantôt avec fureur et extase


Ces aveugles ont de tout temps été associés à la Zaouia, où ils psalmodient Coran et chants. Tantôt d'une voix mélancolique et monocorde, tantôt avec fureur et extase, ils sont de moins en moins nombreux à choisir la vie indigente des tolbas, et jouissent d'une position particulière à la Zaouia.

En plus des tolbas, un tissu social de quelques 2.000 personnes, pour leur majorité handicapées, invalides et démunies, dépendent de Sidi Bel-Abbès. Ils bénéficient, mensuellement, des aides récoltées par la Zaouia. Ces aides proviennent en grande partie de mécènes, occasionnels ou réguliers, qui font vivre la Zaouia, ses adeptes et les plus pauvres de la ville.

La Zaouia peut-elle réinventer la solidarité ?

Cette tradition de solidarité remonte à loin. Né en 1130 à Sebta, Abu al-Abbas as-Sabti s'installera plus tard à Marrakech, et se distinguera, très tôt, par ses critiques récurrentes de l'opulence, ses appels au partage équitable des richesses.

Son décès, survenu en 1205, achèvera de faire de lui le Saint des pauvres, et le modèle d'économie solidaire qu'il a mis sur pied, de son vivant, se perpétuera jusqu'à aujourd'hui. Ainsi que la tradition de la Abbassia, nommée en son honneur, et qui consiste en la distribution gratuite des premières récoltes ou produits.

Ce rôle de relais de la solidarité, les zaouias le sont dès leur apparition. Si elles constituent "des organisations économiques extrêmement diverses dans leurs modalités" elles organisent, pour la plupart "des collectes de dons, qu'elles redistribuent à des populations cibles: handicapés, aveugles ou communauté urbaine qui s'installe près des zaouias. Dans chaque zaouia, on trouve une très forte organisation économique, des siècles avant l'apparition de la notion d'économie solidaire", déclarait Jean-Yves Moisseron, rédacteur en chef de la revue Maghreb-Machrek lors d'un colloque, tenu à l'Institut du monde arabe (IMA), sur le thème du soufisme et de la Zaouia en tant que modèles d'économie solidaire.

"Le plus grand prodige de Sidi Bel-Abbès", note la doyenne de la faculté des lettres de Marrakech Ouidad Tebaâ, "réside dans la force et l'actualité de ce mot d'ordre: donner pour exister"

"Le plus grand prodige de Sidi Bel-Abbès", note la doyenne de la faculté des lettres de Marrakech Ouidad Tebaâ, "réside dans la force et l'actualité de ce mot d'ordre: donner pour exister, et du dispositif mis en place depuis des siècles en vue de subvenir aux besoins des plus nécessiteux. Grâce aux subsides de nombre de pèlerins, portés par cette injonction impérieuse, radicale, exclusive - l'existence par le don -, toute une communauté habitant dans l'enceinte de sa zaouia, mais aussi disséminée aux quatre coins de la ville, peut bénéficier d'une aide matérielle vitale. Certes le monde a changé, et la zaouia de Sidi Bel-Abbès, dépositaire de traditions immémoriales, semble de plus en plus décalée par rapport à son environnement. Mais, depuis près de neuf siècles, elle nous convie, au-delà de l'impérieuse exigence du partage et de l'équité sociale, à une approche radicalement différente de la solidarité, dont elle inverse les termes au point de nous rendre débiteurs vis-à-vis des plus démunis, du fait même de leur donner et par là d'exister... à travers eux."

Bouya Omar : A un mal, deux remèdes

bouya omar


A quelques 80 kilomètres Marrakech, dans la province de Kelaat Sraghna, Bouya Omar. L'horreur des lieux pleinement redécouverte par les marocains lors de l'opération Karama, lancée en juin 2015 par le ministère de la Santé afin de fermer les lieux d'internement -le ministère de la Santé parle d'emprisonnement- alentour, et la prise en charge des internés dans des structures hospitalières. En pleine opération, le mausolée a continué à accueillir des pèlerins. C'est que "les gens viennent ici pour la baraka", nous avait, alors, expliqué celui qui se présente comme l'un des chorfas s'occupant du lieu.

S'il ne se dit pas opposé à la psychiatrie, "bien au contraire, elle est nécessaire, mais il faut garder en tête qu'elle ne saurait tout guérir. Les gens viennent ici pour la foi qui est, elle aussi guérison".

Son discours ajusté à la modernité, la présentation de la zaouia et de ses rites comme complétifs de la cure psychiatrique sont autant de points partagés avec certains pèlerins, pour qui "l'offre thérapeutique prend donc une forme bipolaire. Les personnes en quête de soulagement cumulent fréquemment les recours aux uns et autres. Dans ce contexte, les mécanismes qui conduisent à faire appel à l'un ou à l'autre des spécialistes, voire à l'un et l'autre conjointement, sont complexes", écrivait l'anthropologue Céline Aufauvre dans De l'établissement psychiatrique au sanctuaire de Bouya Omar: des transgressions sous contrôle.

Pour le pèlerin, tout, ici, est imprégné par la baraka du saint. "N'importe quel objet vendu ici acquiert une valeur autre, peut participer à la guérison", estime un habitant.

De fait, "les commerces se sont multipliés à mesure que la renommée du saint a pris de l'ampleur, depuis les années 1960. Le douar vit presque exclusivement du commerce de la sainteté et du tourisme thérapeutique. En cela, son organisation diffère de celle des douars de fellaha (agriculteurs) environnants. Tandis que ces derniers sont composés de fractions tribales dont l'activité principale est la culture des oliviers, le village de Bouya Omar est dirigé par des chorfas, des descendants du saint qui vivent de l'économie de la structure et officient certains cultes près du sanctuaire", note Céline Aufauvre.

Maintenant que les lieux d'internement ont été fermés, certains habitants voient mal de quoi Bouya Omar vivra. D'où les appels à créer une structure de prise en charge psychiatrique sur place, "afin que les gens puissent s'y soigner et avoir accès, en même temps, à la Zaouia", explique-t-on.

La survivance de Bouya Omar, alors que "durant le Protectorat français, les transformations du regard porté sur les 'déviances' et leur mode de gestion administrative semblent annoncer les prémices d'un processus de désacralisation de la folie" et que même l'introduction de la psychiatrie, avec la venue du Protectorat, "n'a pas balayé les systèmes explicatifs de la maladie et les pratiques thérapeutiques qui préexistent à son instauration", intrigue.

La quête des pèlerins est-elle autant thérapeutique qu'herméneutique, et ne saurait être réduite à sa simple dimension psychiatrique? Le pèlerinage serait-il l'acte par lequel la quête de guérison entre en constellation avec une quête de sens?

"Le conflit vécu par les possédés est compris comme une perte d'identité due à l'intrusion de présences étrangères 'infidèles', des jnoun non musulmans. Cette conception de l'altérité et cette façon d'exprimer les souffrances ne sont-elles pas façonnées par l'expérience de la colonisation passée et par les rapports complexes de la société marocaine post-coloniale à l'Occident? Enfin, le traitement des transgressions sur le mode d'un 'procès' fait à l'altérité, d'un 'jugement' instruit par des saints perçus comme des figures de référence du rétablissement de l'ordre et de la justice ne souligne-t-il pas aussi combien la présence du pouvoir autoritaire est intériorisé et vécu au plus profond de l'intimité, dans la vie diurne comme dans la vie nocturne, en 'chair et en songe' dans le corps et dans les rêves?", s'interroge Céline Aufauvre.

"Les quêtes de soins ont donc deux objectifs :l'un, thérapeutique, vise à redonner au malade les capacités physiques et cognitives pour assumer ses responsabilités sociales, l'autre, et non le moindre, est un objectif herméneutique consistant à négocier le sens du monde, à opérer une consolidation ontologique et à réintégrer le patient dans un univers ordonnancé", écrit, de son coté, Abdelwahed Mekki-Berrada dans son ouvrage Le concept organisateur de Baraka: Entre thérapie et herméneutique dans les traditions ethnomédicales marocaines.


Keziah Jones, Marcus Miller et Omar Sosa à Mawazine

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CULTURE - Plusieurs pointures mondiales investiront la scène africaine du Bouregreg, dans le cadre de la 15e édition du Festival Mawazine-Rythmes du monde, qui se tient du 20 au 28 mai 2016.

A commencer par le bassiste virtuose Marcus Miller, qui se produira sur la scène du Bouregreg le samedi 21 mai "pour un concert exceptionnel. Récompensé par 2 Grammy Awards, nommé Artiste de l'Unesco pour la Paix en 2013, Marcus Miller est un bassiste unique, un musicien multi instrumentiste hors du commun et un compositeur-producteur au summum de son art", indique dans un communiqué l'association organisatrice de Festival Maroc Cultures, qui vient de dévoiler la (longue) liste des artistes qui se produiront à la scène du Bouregreg.

La veille, le concert d’ouverture du vendredi 20 mai accueillera la chanteuse, auteur-compositeur-interprète et guitariste malienne, Rokia Traoré. "Considérée comme le talent le plus étonnant d'Afrique de l'Ouest, Rokia Traoré se distingue par son style mêlant tradition malienne et modernisme occidental".

LIRE AUSSI: Mawazine 2016: Le chanteur libanais Assi El Hallani de retour au Maroc le 25 mai

Jeudi 26 mai, le guitariste et chanteur Keziah Jones, qui s'était produit au Maroc à Jazzablanca et au Festival d'Essaouira, partagera la scène du Bouregreg avec Dele Sosimi Afrobeat Orchestra. "Ensemble, ils ont travaillé sur un projet musical en hommage à Fela Kuti, maître reconnu de la tradition afrobeat. Ils présenteront un afrobeat novateur, mélange de groove funk, complexe mais très dansant, musique traditionnelle nigérienne, percussions africaines, solos d’instruments et chants très rythmiques", précisent les organisateurs du festival.

LIRE AUSSI: Maître Gims et Kendji Girac seront au Festival Mawazine en mai prochain


Dimanche 22 mai, l’Orchestre National de Barbès "offrira un patchwork multiculturel et énergique, intelligent et irrésistiblement festif", tandis que le lendemain, "le public de la scène du Africaine assistera, en avant-première, à une création inédite, orchestrée par le pianiste cubain Omar Sosa. L’artiste sera entouré de musiciens réunis pour rendre hommage à Feu Mahmoud Guinea".

Bombino (mardi 24 mai), Fuel Fandango (mercredi 25 mai), Ernest Ranglin & Friends (vendredi 27 mai), et Mokhtar Samba (samedi 28 mai) complètent le tableau de la magnifique scène du Bouregreg, qui offre une vue imprenable sur la Kasbah des Oudayas.

LIRE AUSSI: Diana Haddad, Myriam Fares et Yara de retour à Mawazine









Manifestation monstre à Rabat pour protester contre les propos de Ban Ki-moon (IMAGES)

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SAHARA - Plusieurs centaines de milliers de personnes (2 millions selon la MAP) participent en ce moment même à une grande marche au centre de Rabat pour protester contre les "les déclarations biaisées" du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, sur le Sahara.

"Ban Ki-moon va-t’en, le Sahara n'est pas à toi", "le Sahara est marocain", ou encore "le peuple veut dénoncer les propos de Ban Ki-moon", scandent les manifestants, parmi lesquels des militants associatifs, des syndicats et des hommes politiques, venus des quatre coins du Maroc, et qui brandissent pour la plupart drapeau national et portrait du roi Mohammed VI.

Lors de sa visite à Tindouf dimanche dernier, le Secrétaire général de l’ONU avait utilisé le terme "occupation" pour qualifier le recouvrement par le Maroc de son intégrité territoriale, "ce qui déroge de façon drastique avec la terminologie traditionnellement utilisée par les Nations unies s'agissant du Sahara marocain", indiquait le gouvernement marocain dans un communiqué publié mardi 8 mars.



مسيرة تأكيد الإجماع الوطني على قضية وحدتنا الترابية

ازيد من مليوني مغربي يشاركون في المسيرة الشعبيةتجمع أزيد من مليوني شخص قبيل الساعة التاسعة والنصف من صباح اليوم الأحد وسط الرباط للتنديد بالانزلاقات اللفظية للأمين العام للأمم المتحدة بان كي مون حول الصحراء المغربية

Posté par 2M.ma sur dimanche 13 mars 2016


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PHOTO. Il n'a pas voulu faire un tour de manège avec son épouse (et elle lui a fait comprendre)

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INSOLITE - Il ne l'a pas accompagnée sur le manège, et elle a trouvé un moyen (très drôle) de lui faire comprendre. Comme le rapportent nos confrères du Huffington Post américain, Jordan (ici sur la photo) voulait absolument que son mari la suive sur l'attraction "Splash Mountain" de Disney World.

A tel point que celui-ci avait fini par promettre à sa compagne qu'il franchirait le pas. En vain. Devant l'attraction, il n'a pas réussi à la suivre, ce qui a passablement énervé Jordan qui, pour exprimer sa déception, s'est fendue d'une moue grincheuse imparable au moment de la prise de la photo. Sept ans plus tard, l'épouse de Steeve a exhumé ce cliché qu'elle a trouvé avec le recul particulièrement comique.

Postée sur Imgur la semaine dernière par Jordan, la photo en question a comptabilisé depuis plus de 2.5 millions de vues. Et il faut dire que ce cliché -très drôle- est particulière réussi.

"Ce n'est pas tous les jours qu'une blague privée divertit autant de monde", a confié Steeve au Huffington Post américain devant le succès de la photo. "Et en même temps, comment ne pas rire ?", a-t-il ajouté. Ci-dessous, la photo qui a fait le bonheur des réseaux sociaux.

maenege



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Un commissaire arrêté pour conduite en état d'ébriété après avoir été impliqué dans un accident

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POLICE - Un commissaire de police relevant de la préfecture de police de Meknès a été placé, vendredi, en garde à vue à Marrakech. La raison? Il a été mis en cause pour ivresse publique manifeste et conduite en état d'ébriété, selon un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

Le commissaire, en congé administratif de 10 jours, a été interpellé après avoir été impliqué dans un accident de la circulation au quartier Arsat Lamaâch, à Marrakech. L'accident n'a pas fait de victimes, mais a causé des dégâts matériels, apprend-t-on de la même source.

Le prévenu a été placé en garde à vue sur ordre du Parquet général pour les besoins de l'enquête sur cette affaire.


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PHOTOS. Victimes de maladies rares, ces enfants ne se réduisent pas à un diagnostic

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SANTE - À l’occasion de la Journée internationale des maladies rares, qui s’est tenue le 29 février dernier, nous portons un éclairage particulier sur ceux dont la vie est bouleversée par des maladies que l’on connaît mal.

Une grande part du travail de Ceridwen Hughes, photographe installée au Royaume-Uni, est dédiée à la mise en avant des enfants touchés par ces maladies. Inspirée par son fils Isaac, victime d'une une maladie neurologique extrêmement rare, elle sensibilise l’opinion à ces différentes pathologies par le biais de l’organisation, Same But Different ["Identiques mais différents"].

La majeure partie de ce travail s’articule autour d’une série de photos intitulée "The Rare Project" dans laquelle des membres de leur famille racontent l’histoire de petits Anglais et Gallois atteints de maladies rares. Ces clichés mettent l’accent sur ce qui, au-delà du diagnostic, fait d’eux des êtres uniques.

enfants maladies rares
CERIDWEN HUGHES/SAME BUT DIFFERENT

“Beaucoup de ces familles évoquent l’isolement auquel les condamnent ces affections rares. Elles trouvent ici une tribune qui leur permet de partager leur histoire”, indique la photographe dans un communiqué destiné à récolter des fonds.

“Quand il entend le mot ‘rare’, le grand public se sent peu concerné. Pourtant les statistiques prouvent que rien n’est moins vrai", ajoute-t-elle. "Diagnostiquer une maladie rare chez l’enfant aura des répercussions sur lui, sur sa famille, ses professeurs, sur le corps médical qui cherche à le soigner et, plus largement, sur la communauté dans laquelle il vit.”

Voici une sélection de neuf portraits d’enfants réalisés par Ceridwen Hughes, accompagnés des commentaires de leurs parents.



Cet article, publié à l’origine sur le Huffington Post américain, a été traduit par Catherine Biros pour Fast for Word.

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Des chercheurs marocains contribuent à la découverte des causes d'une maladie rare, le "syndrome de Heimler"


Louis-Ferdinand Céline, l'anti-héros d'Emamnuel Bourdieu

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Emmanuel Bourdieu, qui réalisa un film sur Drumont (2010), nous donne aujourd'hui un "Louis-Ferdiannd Céline. Deux clowns pour une catastrophe", qui mérite toute notre attention, pour la finesse de son analyse psychologique des personnages et la force de son film.

Denis Lavant est surtout un acteur de théâtre qui s'est acquis des lettres de noblesse dans Hamlet, Andromaque, Le Roi s'amuse. Il incarne ici avec beaucoup de force le personnage détestable de Louis-Ferdinand Destouches devenu Céline. Géraldine Pailhas interprète magistralement Lucette Destouches. Enfin, Philip Desmeules incarne le critique américain Milton Hindus et il est très convainquant. Le film retrace la visite de ce juif américain qui l'admire, en juillet 1948, dans le village danois où le couple vit près de la Baltique. Ce n'est pas la bio de Céline. Il y a là un parti-pris théâtral très fort avec une unité de temps et de lieu.

La performance de Bourdieu est de ne pas chercher à séparer l'écrivain génial de l'homme Céline, raciste, antisémite viscéral, doublé d'un paranoïaque. Hindus, qui rêve de gloire, avait rédigé une pétition en faveur de Céline que Henry Miller avait signée aux Etats-Unis.

Arrivant plein d'admiration pour le maître, il est petit à petit écœuré par l'attitude de Céline qui se joue de lui, répétant "Je n'ai pas d'idées" pour mieux se disculper et perdre son interlocuteur. Assez vite Céline dérape pourtant dans son antisémitisme virulent et Lucette tente d'atténuer les violences de son mari, dans un jeu magnifique fait de séduction, au point que Hindus semble tomber amoureux d'elle mais il aime éperdument sa femme.

Le film comprend deux scènes qui s'achèvent par ce que l'on prend pour l'incarnation de l'antisémitisme de l'écrivain. Dans la première, il propose à Hindus de le faire sauter à la corde, comme il a l'habitude de faire avec Lucette. Or Hindus se montre incapable de sauter convenablement engoncé dans son manteau, son costume, sa chemise avec cravate. Alors Bourdieu nous montre un Céline qui devient comme fou, faisant tourner la corde de plus en plus vite jusqu'à faire quasiment tomber Hindus si Lucette n'avait évité le pire. Dans cette scène, l'attitude de Céline change du tout au tout. Si au début, on devine une manière de "l'adopter, de le faire entrer dans la famille" comme dit Bourdieu, à la fin, il nous montre un Céline qui devient sadique et l'on sent à ce moment tout l'antisémitisme, un instant disparu de l'écrivain, qui refait surface avec une violence des gestes qui fait froid dans le dos.

Après quoi Bourdieu crée une scène de pure fiction, celle où Lucette d'abord, puis Céline dansent en parodiant une musique yiddish. Au début, les trois personnages semblent vivre un vrai moment de complicité sans aucune méchanceté de la part de Céline, quand tout à coup, il perd le contrôle de lui-même sous le regard d'abord heureux puis de plus en plus mal à l'aise d'Hindus. On voit alors Céline se transformer, se métamorphoser sous les espèces d'un antisémite qui ridiculise la danse et la chanson yiddish, composée pour le film par Grégoire Hetzel. Hindus voyant cela perd son regard innocent. Le film bascule à cet instant dans une caricature tout à fait plausible de Céline.

Dans une autre scène, Bourdieu montre bien comment Céline explique qu'il est plus à plaindre que les Juifs, qui "ont dû arborer pendant quelques mois une petite étoile. (Quelle gloire! je veux bien en arborer dix!)" (lettre à Thorvald Mikkelsen, 5 mars 1946). Il se montre alors en "antisémite furieux" et Henri Godard montre bien dans sa biographie (Gallimard, 2011) que le génie et l'homme vil, infecte, que le médecin charitable et l'antisémite, le raciste, faisaient tout un. Quel paradoxe insurmontable!

Quelle morale tirer de ce film? Faudrait-il l'interdire, comme certains dénonciateurs de l'antisémitisme le pensent naïvement? Quand on entend un journaliste de télévision appeler en direct à ne plus publier -autrement dit à interdire la diffusion du Voyage au bout de la nuit, Mort à crédit, Féerie pour une autre fois ou tous les autres vrais livres de Céline, on se demande si on ne rêve pas? Nous changeons de registre et tombons dans un autre délire.

Que l'on examine les quinze siècles de théologie catholique antisémite au regard du travail vertigineux entrepris par les papes et les grands théologiens depuis Vatican II!

Qu'en est-il alors des écrivains antisémites de notre histoire? Tant d'entre eux furent si médiocres, qu'ils ne sont plus que cités mais que plus personne ne les lit. Tant d'autres ont connu une véritable conversion du cœur surtout au 20e siècle, si l'on pense à Bloy, à Claudel, à Bernanos, à Blanchot dont les thèses fascisantes des années 1930 sont bien connues.

La morale est qu'il faut dénoncer partout et toujours les grands créateurs qui se sont laissés défigurer par un odieux antisémitisme ou racisme, mais ce faisant, il faut aussi tenter de comprendre, d'analyser les causes d'une perversion morale. Ce n'est pas en interdisant la publication de chefs-d'œuvre d'un écrivain antisémite que l'on supprimera l'antisémitisme. Un chef-d'œuvre n'est pas un pamphlet.

On n'a pas fini de parler de Céline ni non plus de Heidegger, dont l'antisémitisme fut sans nul doute bien plus dangereux car moins caricatural et ordurier mais touchant à l'intelligence et à la capacité de philosopher de tout un peuple. Quel plus radical racisme antisémite? Nous y reviendrons.

Reste que ce film d'Emmanuel Bourdieu, en rien caricatural, dénonce pour la première fois au cinéma l'antisémitisme de l'un de nos écrivains les plus lus dans le monde pour de bonnes ou de mauvaises raisons. C'est pourquoi il est important de le voir.

M. de Saint-Cheron est philosophe des religions, dernière publication, Les écrivains français face à l'antisémitisme. De Bloy à Semprun Ed. Salvador
2016-02-22-1456125581-463875-IMoyenne8797lesecrivainsfrancaisfacealantisemitisme.debloyasemprun.aspx

VIDÉO. Ce que "Divergente 3 : au-delà du mur" a à nous dire sur demain

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CINÉMA - Après deux épisodes enfermés à Chicago, Triss et sa bande ont enfin franchi le mur dans Divergente 3. Ils y ont découvert un monde bien différent du leur et une partie des réponses aux questions qu'ils se posaient.

Mais si l'on regarde un peu plus loin, qu'est-ce que Divergente 3 aurait à nous dire sur demain? "Dis-moi quel film tu regardes, je te dirai quel avenir tu te prépares", pourrait tout aussi bien dire le prospectiviste... Retrouvez l'analyse d'Olivier Parent dans la vidéo ci-dessus.

Retrouvez cette chronique par écrit et l'actualité de vos avenirs sur futurhebdo.fr


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Les activités associatives de la famille royale

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ENGAGEMENT - Alors que le roi Mohammed VI préside la très connue Fondation Mohammed V pour la solidarité depuis 1999, les autres membres de la famille royale sont eux aussi en première ligne sur le front du combat associatif.

Entre l'engagement de Lalla Hasna pour l'environnement ou encore celui de Lalla Salma pour la lutte contre le cancer, les princes et princesses ont toujours prêté main forte à diverses causes à travers des fondations et organisations mises en place sur ordre royal.

Le HuffPost Maroc passe en revue les principales causes que les princes et princesses ont toujours défendu autant à l'échelle du royaume qu'à l'international.




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Les femmes politiques sont-elles sous-représentées dans les médias marocains?

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MÉDIAS - Une étude co-élaborée par l'Institut supérieur du journalisme et de la communication (ISIC) et le Media Diversity Institute, une organisation internationale qui travaille sur les questions relatives au traitement médiatique de l'information sur l'origine ethnique, la religion, le genre et la sexualité, a recommandé le renforcement de la présence des femmes dans les médias.

L'étude, intitulée "L'image de la femme dans les médias marocains durant la campagne électorale des élections communales et régionales", arrive à certaines conclusions, dont celle que la femme n'est que peu présente dans le discours politique. Elle note, en effet, que si la plupart des politiciens, lorsqu'ils souhaitent parler des femmes, se focalisent sur leurs réalisations et adoptent un discours incitant à avoir confiance en elles, il n'en reste pas moins que les femmes ne sont que peu évoquées dans les discours électoraux.

L'étude, qui a analysé un ensemble d'émissions et de bulletins d'information, de divers médias, au cours de la période s'étendant du 22 août et le 3 septembre 2015, a fait remarquer qu'il n'y a pas d'homogénéité en matière de prise de parole des femmes dans les médias, notamment entre les médias publics et ceux privés. L'étude note, par ailleurs, que les femmes n'ont été présentes que dans moins de 20% des émissions traitant des élections, et appelé à renforcer la présence des femmes dans les médias.

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Quand des japonais se mettent à la musique Gnawa (VIDÉO)

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MUSIQUE - "Chalaba Titara, La ilaha illa Allah, Mohammad rassoul Allah." Qui s'attendrait à ce que ces paroles, extraites de la chanson "Chalaba Titara", un classique de la musique Gnawie, soient reprises par un groupe japonais?
Il y a quelques semaines, la publication d'une vidéo montrant des japonais jouer de la musique gnawa avait suscité un grand engouement sur les réseaux sociaux. Intitulée, avec humour, "les japonais importent, enfin, quelque chose du Maroc", la vidéo montrait le groupe "Tokyo Gnawa Trance."



Formé par quatre musiciens japonais, le groupe compte à son actif plusieurs morceaux, diffusés sur Youtube et Vimeo, ainsi que des concerts au Japon. Au guembri, Kae Asakura, tandis que le chant est assuré par Kazuhiro Yamada, la flûte par Maki Saito et la karkaba par Yoshiyuki Suda. Et, au vu des commentaires très élogieux qu'il récolte, les musiques jouées par le groupe plaisent, visiblement, autant au public japonais qu'aux internautes maghrébins, surpris de constater que la musique Gnawa intéresse des musiciens du pays du soleil levant.




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Une fusillade à la station balnéaire de Grand Bassam en Côte d'Ivoire fait plusieurs morts

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INTERNATIONAL - Une fusillade a éclaté aux abords d'un hôtel de la station balnéaire de Grand Bassam en Côte d'Ivoire. Le site touristique qui se trouve à une quarantaine de kilomètres d'Abidjan est habituellement fréquenté par de nombreux Occidentaux.

Le gouvernement ivoirien évoquait "une attaque d'hommes armés sur deux hôtels", alors que de nombreuses photos de corps gisant sur la plage circulaient sur les réseaux sociaux. Au final, ce sont trois hôtels qui ont été pris pour cibles.

Pendant plusieurs heures, ni le bilan ni les causes de l'attaque n'étaient connus. En début de soirée, l'organisation jihadiste AQMI a revendiqué l'attentat et mis en avant ses "trois héros". "Ça tire sur tout le monde sans tri. Ils avancent d’hôtel en hôtel", avait indiqué un témoin cité par le site Connexion ivoirienne. Un correspondant de RFI présent sur place explique pour sa part que la fusillade a éclaté "à l'hôtel de l'Etoile du Sud, situé rue de la Justice".

Un autre témoin cité par l'AFP avait décrit les assaillants comme "puissamment armés et portent des cagoules, et ont tiré sur les occupants de L'Etoile du sud, un grand hôtel pris d'assaut par les expatriés en cette période de canicule". Une source militaire avait d'abord fait part d'un bilan s'élevant à au moins cinq morts. Un autre témoin avait dit à l'AFP avoir vu au moins sept morts sur la plage, et montré leurs photos. Un bilan rapidement revu à la hausse pour arriver à 16 morts, selon les chiffres communiqués par le président ivorien.



Dans un communiqué, François Hollande a indiqué qu'"au moins un Français" figure parmi les victimes. Dénonçant un "lâche attentat", il a ajouté que "la France apporte son soutien pour retrouver les agresseurs".

"Surpris par les tirs"

"Nous avons été surpris par les tirs et nous sommes maintenant cloitrés chez nous", a déclaré un témoin de l'attentat. Ville historique et ancienne capitale de la Côte d'Ivoire sur la côte du Golfe de Guinée, Grand-Bassam abrite plusieurs hôtels fréquentés par une clientèle d'expatriés.

Plusieurs centaines de gens attendaient à l'entrée du quartier France, qui marque l'entrée de la vieille ville, séparée de la partie moderne par un pont. Une dizaine d'ambulances étaient également stationnées. Un journaliste de l'AFP a vu une dizaine de personnes, dont une occidentale blessée, évacués dans un camion militaire.

Des véhicules militaires, transportant des mitrailleuses lourdes, et des chasseurs traditionnels dozo armés se dirigeaient également vers le lieu de la fusillade.





À Abidjan, l'ambassade de France a rapidement évoqué sur son site une "attaque terroriste" et a invité les ressortissants français à "ne pas se déplacer entre Assinie, Bassam et Abidjan pour ne pas gêner l’action des forces de l’ordre".





"Allah Akbar"

"On était sur la plage, on a entendu des coups de feu et on a vu des gens fuir, on a compris que c'était une attaque", a raconté Braman Kinda, en montrant les photos de sept cadavres, dont au moins une femme, gisant sur la plage. Selon lui, les assaillants étaient quatre et "parcouraient la plage en tirant des coups de feu". Un autre témoin a affirmé qu'un des assaillants criait "Allah Akbar" (Dieu est grand en arabe).

Abbas El-Roz, un ressortissant libanais qui séjournait à l'Etoile du Sud, a également raconté que l'un d'eux portait un fusil d'assaut Kalachnikov et une ceinture de grenades. Au moins un des assaillants a été tué, ont indiqué plusieurs témoins. L'un d'eux, Kouamena Kakou Bertin, un transporteur, a précisé que les trois autres s'étaient enfuis à pied par la route. Lors d'un point presse, les autorités ivoiriennes ont indiqué que "six terroristes" avaient été neutralisés sans donner davantage d'informations concernant le bilan de l'attaque. Par ailleurs, elles ont indiqué que trois hôtels ont été ciblés par les assaillants.




Selon le journaliste spécialiste du terrorisme David Thomson, l'attentat de Grand-Bassam a été revendiqué par AQMI.




LIRE AUSSI: Démantèlement d'une cellule terroriste dans le sud du Maroc





Britney Spears, Rihanna, Whitney Houston... Les imitations géniales d'Ariana Grande (VIDÉO)

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MUSIQUE - Ariana Grande est donc une imitatrice géniale, elle qui a choisi sa première venue en tant qu'hôte du prestigieux Saturday Night Live de NBC pour le prouver. Et la jeune femme a excellé dans un exercice auquel on parie que peu de chanteuses aimeraient se frotter. Tout au long du sketch qui met en scène l'équipe du service de musique Tidal en difficulté face à des problèmes techniques, Ariana Grande qui incarne Chloé, une stagiaire, vient au secours des streams qui tombent en rade, comme le montre notre vidéo en tête d'article.

Ainsi, en quelque secondes, elle passe du "Baby One more time" de Britney Spears au "Work" de Rihannna sans oublier un bluffant "I will always love you" qui paraît presque chanté par Whitney Houston elle-même. Une performance incroyable, encore au-dessus sans doute de celle de Bruno Mars, qui en 2012 et déjà sur le plateau du SNL, s'était prêté au même jeu.



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Les enjeux de la visite de Mohammed VI en Russie

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DIPLOMATIE - Mohammed VI est arrivé à Moscou dimanche 13 mars dans le cadre de sa deuxième visite officielle en Russie. Il devrait rencontrer le président russe le mardi 15 mars. Le roi s'était rendu en Russie en 2002, avant d'accueillir Poutine au Maroc en 2006.

بالصور، وصول صاحب الجلالة الملك محمد السادس هذا المساء إلى موسكو في إطار زيارة رسمية إلى روسيا الاتحادية

Posted by 2M.ma on Sunday, March 13, 2016


Cette visite intervient dans un contexte particulier, où les deux pays souhaitent consolider leur partenariat sur plusieurs volets. Accompagné d'une délégation importante incluant des responsables dans plusieurs secteurs. Mohammed VI est accompagné, entre autres, de ses conseillers Taieb Fassi Fihri et Fouad Ali El Himma, Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des libertés, Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des affaires islamiques, Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des finances, Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Rebbah, ministre de l'Equipement, du transport et de la logistique, Abdelkader Amara, ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement.

La délégation officielle comprend également le ministre délégué auprès du premier ministre, chargé de l'Administration de la défense nationale, Abdelatif Loudiyi, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Nasser Bourita, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, chargée de l'environnement, Hakima El Haite, le directeur général de l'Office national marocain du tourisme, Abderrafie Zouiten, l'ambassadeur du roi à Moscou, Abdelkader Lachheb, et le président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi.

Une lutte commune contre le terrorisme

Alors que la visite de Mohammed VI à Moscou intervient dans un contexte marqué par le terrorisme dans la région du Maghreb et du Moyen-Orient, il sera certainement question de joindre les efforts des deux pays en matière de lutte antiterroriste. Le quotidien russe Kommersant souligne d'ailleurs que les deux pays se démarquent par leur "engagement commun" contre le terrorisme et l'extrémisme violent en faisant observer qu'ils ont des arguments de poids à faire prévaloir dans ce domaine, entre autres, des capacités de grande envergure dans la neutralisation des actes et complots terroristes, ainsi que l'approche mise en œuvre au Maroc en matière notamment de formation des imams et de propagation d'un discours de juste milieu et de tolérance.

Depuis 2015, le Maroc s'était distingué dans la lutte antiterroriste à l'international, notamment en mettant à disposition de la France des informations précieuses ayant permis de localiser certains instigateurs des attentats du 13 novembre, mais aussi grâce à une coopération continue avec plusieurs pays européens, dont la Belgique et l'Allemagne. Le royaume a également démantelé des dizaines de cellules actives au sein de son territoire, évitant ainsi plusieurs attentats de justesse.

La Russie, un allié pour développer les provinces du sud?

A l'heure où le Maroc dénonce fermement les propos du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon sur le Sahara, il s'active à mettre en place son "nouveau modèle de développement des provinces du sud", qui nécessitera quelque 77 milliards de dirhams pour la mise en place de projets structurants. "Tout dernièrement, les gouvernements des deux pays ont procédé à la conclusion d'un accord de pêche, qui bénéficie notamment à l'essor et au développement socio-économique dans les provinces du sud", souligne le quotidien russe, qui relève la volonté du Maroc de "réduire les disparités entre les différentes régions du royaume et de faciliter l'accès aux services sociaux".

Dans ce sens, Moscou reste un allié sûr de Rabat. Les relations commerciales entre les deux pays sont en constante évolution. Suite à la signature d'un accord de libre-échange il y a quinze ans, les échanges commerciaux sont passés de 200 millions de dollars en 2011 à 2,5 milliards de dollars en 2015. Un chiffre que les deux pays souhaitent augmenter davantage, afin de le mettre au service du développement des différentes régions du Maroc, notamment celles du sud.

Sur le front de l'agriculture particulièrement, la Russie représente un marché important pour le Maroc, en absorbant près de la moitié des agrumes marocaines destinées à l'export.

Un marché prometteur pour le tourisme marocain

Suite à la chute du nombre de touristes provenant de la France et de l'Espagne vers le Maroc, ce dernier a décidé de sortir de sa zone de confort afin de séduire de nouvelles destinations.




C'est dans ce sens que le royaume ambitionne de séduire 800.000 touristes russes en 2020. La présence de Abderrafie Zouiten au sein de la délégation officielle laisse présager la signature de partenariats dans ce sens. En février, l'Office national marocain du tourisme avait invité un groupe de journalistes russes pour une visite touristique dans les principales villes du royaume. Un événement qui faisait suite à plusieurs opérations de communication à destination de la Russie afin de promouvoir les atouts touristiques du royaume.

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Quand les formations marocaines bénéficient à la jeunesse ivoirienne

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FORMATION – Le Maroc continue de tisser son réseau panafricain, en l’occurrence ivoirien. Le royaume et la Côte d’Ivoire ont en effet signé, jeudi 10 mars à Témara, une convention de partenariat sur la formation professionnelle, note Les Inspirations éco.

L’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) s’engage ainsi à dispenser un soutien technique pour prendre le pouls du secteur de la formation professionnelle en Côte d’Ivoire, à travers l’élaboration d’un diagnostic.

Il s’agit aussi de définir un quota annuel pour l’accueil des stagiaires et assurer des formations en faveur des fonctionnaires.

Le premier opérateur public marocain en matière de formation professionnelle souhaite également donner un coup d’impulsion au tissu entrepreneurial ivoirien, pour favoriser la création d’entreprises et le jumelage entre les établissements de formation des deux pays respectifs.

Pour ce faire, un partenariat a été scellé entre le directeur général de l’OFPPT, Larbi Ben Cheikh et le ministre ivoirien de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Paul Koffi Koffi.


Un complexe de formation professionnelle à Abidjan


Le 2 juin 2015, le roi Mohammed VI a procédé au lancement des travaux de construction d’un complexe de formation professionnelle à Abidjan.

D’une superficie de d’environ 3 hectares, dont 5.740 mètres carrés couverts, l’établissement délivre une formation spécialisée dans les filières bâtiment et travaux publics (BTP), du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration. Il devrait voir le jour en octobre 2016.

Un projet auquel participe l’OFPPT, en charge des volets assistance technique et formation.
En tout, les jeunes ivoiriens bénéficient à hauteur de 19% de l’offre de formation fournie par l’OFPPT.


La formation marocaine, un atout aux yeux des étudiants ivoiriens


En matière de formation professionnelle, le Maroc s’affiche comme une destination privilégiée des étudiants ivoiriens. Au total, 3.000 étudiants environ sont inscrits dans les universités et écoles privées du royaume.

A l’occasion d’une tournée en Côte d’Ivoire en mars 2013, le roi Mohammed VI avait annoncé, à travers la voix du ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération Saâdeddine El Othmani et son homologue ivoirien Charles Koffi Diby, l’augmentation du nombre de bourses au profit des étudiants ivoiriens installés au Maroc, ''passant ainsi de 100 à 140''.

C’est essentiellement dans le secteur de la formation qu’elle (la coopération maroco-ivoirienne, ndlr) est la plus dynamique. (…) Le nombre d’étudiants ivoiriens poursuivant leurs études dans des établissements publics d’enseignement supérieur au Maroc n’a pas cessé de croître au fil des ans'', avait de son côté confié lors d’un entretien au Matin en 2014 Touré Mathieu, premier conseiller à l’ambassade de Côte d’Ivoire au Maroc.

Et de préciser: Ils sont encore plus nombreux au titre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, avec une très grande majorité inscrite dans des établissements privés marocains.









Attentat terroriste en Côte d'Ivoire: Mohammed VI propose l'aide des services de sécurité marocains

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TERRORISME - Suite à la fusillade survenue dimanche 13 mars dans la station balnéaire de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire, revendiquée par AQMI (Al Qaïda au Maghreb islamique), provoquant la mort de quatorze civils, deux militaires et six terroristes, le roi Mohammed VI s'est entretenu au téléphone avec le président ivoirien Alassane Ouattara.

"Le souverain a présenté au président ivoirien ses sincères condoléances et l'expression de sa profonde compassion", indique un communiqué du Cabinet royal. Mohammed VI "a condamné avec la plus grande vigueur ces actes terroristes odieux et assuré le président Ouattara de la totale solidarité et du ferme soutien du Royaume du Maroc au peuple ivoirien frère", ajoute le communiqué.

Mohammed VI a également proposé au président ivoirien "l'envoi en Côte d'Ivoire d'une équipe du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) pour accompagner et soutenir les autorités ivoiriennes dans le travail d'enquête qu'elles mènent sur ces actes terroristes", soulignant que "le président ivoirien a accueilli favorablement cette proposition et a exprimé ses sincères remerciements" au roi.

Le Maroc avait déjà joué un rôle déterminant dans la traque des assaillants des attentats de Paris le 13 novembre dernier. Les services de renseignement marocains avaient notamment aidé la France à remonter jusqu'à Abdelhamid Abaaoud, un Belgo-marocain présenté comme le "cerveau" des attentats de Paris, tué à Saint-Denis lors d'un assaut du raid. La Belgique a également appelé le Maroc à renforcer le partenariat en matière de sécurité et de renseignements.

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